Marcelle est née à Rimouski le 28 février 1907. La famille déménage à Montréal alors qu’elle a seulement deux ans. À l’âge de dix ans, elle contracte la poliomyélite et à dix-sept ans, elle contracte la tuberculose. Durant toute sa vie, sa santé sera fragile. Elle claudique tant bien que mal car sa jambe gauche est atrophiée. À cet âge, elle passe beaucoup de temps à Rivière-Beaudette dans une maison de campagne. Adolescente, elle découvre sa passion pour la botanique.
Elle est la première bibliothécaire de l’Institut Botanique de Montréal. Le professeur Jacques Rousseau lui demande de participer à la publication de « La Flore laurentienne de Marie-Victorin ». Elle en révise les textes et en rédige l’index.
Elle entretient des liens particuliers avec Conrad Kirouac. Avec son aide, elle fonde « L’École de l’Éveil » qui a pour objectif d’initier des enfants de quatre à sept ans aux phénomènes de la nature. Elle donne des cours à travers la province et ouvre des succursales à Ville d’Anjou, Duvernay, etc. L’Éveil contribue à une démocratisation du savoir scientifique, mais disparaît après la mort de sa fondatrice.
Elle a produit une bibliographie exhaustive des écrits du Frère Marie-Victorin. Ce document allait être publié dans les annales de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas) afin de souligner l’accession du botaniste à la présidence de l’organisation.
Les travaux qu’a effectués Marcelle Gauvreau pour le Frère Marie-Victorin ont considérablement ralenti ses propres activités de recherche.
Avec l’aide de différents membres de la communauté scientifique du Québec et d’un imminent chercheur étranger, William Randolph Taylor, elle a finalement obtenu son diplôme de maîtrise, en juin 1939. En effet, après six années de recherche, à l’âge de 32 ans, ses efforts sont couronnés.
Puisqu’il n’existait à l’époque que très peu d’ouvrages sur les algues du Québec, les étudiants et professeurs de la Faculté des sciences de l’Université de Montréal ont insisté pour que son mémoire soit publié. C’est ainsi qu’en 1956, le Jardin botanique l’a édité sous le titre « Les algues marines du Québec ». Marcelle Gauvreau est l’auteure d’un livre et de quatre brochures.
Marcelle et Conrad ont entretenu une correspondance régulière au sujet de la sexualité humaine. L’historien Yves Gingras a publié toutes les lettres Marie-Victorin en 2018 et celles de Marcelle Gauvreau un an plus tard. Toute cette correspondance respecte toutefois les interdits et règles de bienséance de l’époque.
Références : Wikipédia