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Détails sur le premier chapitre de Walking Fingers

Lorsque ma mère m’a donné naissance, la polio était déjà éradiquée du Canada depuis près d’une décennie. Je n’ai jamais eu à vivre avec la peur d’attraper cette maladie, ni à vivre la perte de nombreuses victimes qui en ont souffert. Je n’ai pas été témoin de la création du vaccin contre la polio, et je ne me souviens même pas avoir été vaccinée contre la polio, car il fait désormais partie des nombreux vaccins que nous recevons lorsque nous sommes jeunes et trop insouciants pour nous en souvenir. Je me considère très, très chanceuse d’être dans un pays sans polio.

Lorsque j’ai commencé à travailler à l’Association Polio Québec, j’ai reçu en cadeau Walking Fingers – The Story of Polio and Those Who Lived With It. Je n’étais pas vraiment au courant de toute l’histoire des épidémies de polio, car nous n’en parlons pas vraiment à l’école ou dans les cours d’histoire. Néanmoins, j’ai trouvé le livre vraiment intéressant, car il constitue une partie importante de l’histoire du monde entier. Je pense que tout le monde devrait savoir comment la polio a dévasté de nombreuses familles et comment elle affecte encore de nombreuses victimes souffrant maintenant du syndrome post-polio.Je vous ai concocté une petite liste de détails intéressants que j’ai appris en lisant le tout pre-mier chapitre du livre, écrit par Colette Caron intitulé La poliomyélite – Une histoire.

  • La maladie est également appelée maladie de Heine-Medin. En fait, la polio a été nommée comme telle d’après Jacob Heine et Oskar Medin. Nous mentionnons, dans le livre, que «Heine était un orthopédiste allemand qui a observé que la polio était liée à des dommages aux motoneurones dans les cellules de la corne antérieure de la moelle épinière (17)». Medin, quant à lui, était un pédiatre suédois qui a entrepris une étude importante sur la polio, après la première épidémie de polio en Suède en 1990.
  • Le test pour confirmer la polio, dans les années 1940, était la douloureuse ponction lombaire, mais au moment où elle était administrée, «il était généralement trop tard»
  • La polio était vraiment déroutante pour de nombreux médecins. En effet, certaines victimes pouvaient être porteuses de la maladie sans ressentir aucun symptôme, tan-dis que d’autres pouvaient se retrouver handicapées à vie après quelques jours, même quelques heures. La communauté médicinale ne comprenait pas pourquoi.Malheureusement, dans les années 1930, cette méthode s’est avérée inefficace.

C’est en 1946 que la province de «Québec a connu son année la plus dévastatrice avec 1612 victimes et 115 décès (23)». Montréal a été gravement touchée, avec 625 cas enregistrés et 25 décès. «En 1953, la [polio] était une cause de décès plus importante au Canada que la tuberculose (23)»

Cette liste résume les principaux points que j’ai été surprise d’apprendre sur la polio. Évidemment, j’aurais pu écrire une liste beaucoup plus longue sur tout ce qui est pertinent et intéressant dans Walking Fingers. Je pense également qu’il est important de mentionner qu’Helen D’Orazio, l’une des éditrices du livre, est membre de notre CA. Sally Aitken et Stewart Valin, également éditeurs du livre, ont été présidents de l’Association Polio Québec, respectivement de 1993 à 1997 et de 2018 à 2019.

#76 – Hiver 2019